Aujourd'hui, Pandora était allé faire le marché toute seule. Chacun des enfants qui était sous sa tutelle avait quelque chose à faire ou au contraire, souhaitait rester au Terrier. La Matriarche aurait put requérir l'aide d'un des jeunes bambins mais finalement, elle n'avait pas tellement d'emplettes à faire. Quelques légumes, une étoffe pour repriser les vêtements déchirés des enfants et des chaussures à la demande d'un garçon qui avait réussit à se faire un peu de sous pour changer ses bottes usées. En bref, elle n'avait pas grand chose à porter. En tout cas, c'est ce qu'elle croyait avant d'arriver au marché. Seigneur, pourquoi les étalages donnaient autant envie ... ? Pandora qui n'était venue que pour deux trois bricoles se retrouvait soudain les bras pleins de babioles. Des objets sans grandes utilités mais tellement tentant qu'elle ne put s'empêcher de dépenser tout son argent.
Au bout d'un moment, elle se retrouva les bras tellement pleins qu'elle fit tomber ses articles qui s'étalèrent sur le sol dallé, juste devant la cours du châteaux. Elle devait sûrement faire pitié puisqu'un des soldats qui gardait l'entrée vint à son secours, tel le grand chevalier qui répond à l'appel d'une demoiselle en détresse. Pandora s'énerva et se mit soudain à parler avec méchanceté au pauvre soldat qui ne voulait que se rendre utile. Il insista alors lourdement mais Pandora le poussa soudain en arrière sur un excès de colère et le collègue qui épiait la scène de son poste jugea qu'il était temps d'intervenir. A deux, ils ne seraient pas de trop pour maitriser la sorcière qui se comportait à présent comme une véritable hystérique. On la prenait par les bras et les gardes appelèrent d'autres hommes pour la trainer vers les cellules -sûrement ne pouvaient-ils pas quitter leur postes-, à l'intérieur du château.
Pandora qui arrêtait de se débattre furieusement eut soudain une idée en apercevant au loin un marchand qui présentait son tissu de braise. L'enchanteresse s'assit soudain, obligeant les gardes à s'arrêter et elle se concentra sur l'élément aérien. D'un coup, une rafale de vent s'éleva et vin arracher l'étoffe rouge aux mains de l'homme pour emprisonner les soldats qui lâchèrent les bras de la jeune femme. Cette dernière réussit alors à se faufiler sous le drap et à s'enfuir pendant que ses ravisseurs se débattaient dans le tissus rouge. Elle hésita un temps avant de décider quelle direction prendre. En effet, elle ne savait pas vraiment par où était la sortie et dût mettre un certains temps pour se repérer. Après quelques minutes de course, elle aperçut au loin une vague connaissance. Pandora saisi l'occasion.
C'était une serviteur du château qu'elle appréciait beaucoup. ils n'avaient peut-être pas les mêmes convictions et leur caractères très similaires étaient la cause de leur nombreuse disputes mais Pandora lui trouvait un certain charme qui l'obligeait à accepter le fait que malgré leur différents, elle ne pourrait pas se passer de lui. Jauffré qui était plus jeune était sans doute plus mature et responsable que la jeune sorcière et il saurait comment la sortir de ce pétrin. Mais même dans ce genre de situation, la jeune femme ne mesurait pas la danger auquel elle était confronté. Elle s'approcha à pas de loup vers son jeune ami et lorsqu'elle fut à distance raisonnable, elle lui sauta dessus, li cacha ses yeux avec ses mains et hurla :
Devine qui est là !